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cinéma - Page 286

  • FESTIVAL DE CABOURG - LE PALMARES 2009

    PALMARÈS 2009

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    • Grand Prix du Festival du Film de Cabourg 2009

    Somers Town de Shane Meadows (Royaume Uni)

    Ex aequo avec

    Sometime in august de Sebastian Schipper (Allemagne)

    •  Prix de la Jeunesse 2009

    Somers Town de Shane Meadows (Royaume Uni)

    •  Prix du Public 2009 (prix créé cette année)

    Tengri, le bleu du ciel de Marie Jaoul de Poncheville (France, Allemagne, Kirghisztan)

    •  Swann d’Or de la meilleure actrice 2009

    Emilie Dequenne dans La Fille de RER de André Téchiné

    •  Swann d’Or du meilleur acteur 2009

    Benoît Poelvoorde dans Coco, avant Chanel de Anne Fontaine

    •  Swann d’Or du meilleur réalisateur 2009

    Stephen Frears pour Chéri (Grande-Bretagne)

    •  Swann d’Or de la révélation féminine 2009

    Anaïs Demoustier dans Les grandes Personnes de Anna Novion

    •  Swann d’Or de la révélation masculine 2009

    Jérémy Kapone dans LOL de LizA Azuelos

    •  Swann d'Or de la section Courts-Métrages 2009

    Meilleur Réalisateur : Runar Runarsson (Islande, Danemark) pour Les Moineaux

     Meilleure Actrice : Camille Claris pour En douce  de Vanessa Lépinard

     Meilleur Acteur :  Nazmi Kirik pour Phone Story de Binevsa Beriva

     

     Je me doute que vous vous languissez de moi !

    A suivre dans la journée, peut-être avant la fin de matinée, mon compte-rendu du Festival de Cabourg, avec un peu de texte et beaucoup d'images...

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  • LES NUITS EN OR DU COURT METRAGE

     

    Pour la troisième année consécutive, L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a sillonné la France et l’Europe avec les

     

    Nuits en Or du Court Métrage.

      

    Comme chaque année elle propose aux spectateurs cinéphiles et curieux un « voyage par delà les frontières à la rencontre des talents du monde ».

    Je suis désolée big SuperSmileys (173)de m’y prendre un peu tard pour vous en avertir car il ne reste que 3 dates en France :

     

     

    • Le mardi 16 juin à 20 h à l’UGC Ciné Cité de Strasbourg,
    • Le 18 juin à 20 h au Caméo St Sébastien de Nancy
    • Le 30 juin à 20 h au Cinéma le Balzac à Paris VIIIème.

    J’ai assisté aux deux précédentes éditions et je ne peux que vous encourager à vous rendre à celle-ci si vous avez la chance d’être près d’une salle qui programme cette nuit… qui en fait ne dure que deux heures environ (rassurez-vous), puisqu’il s’agit de 9 courts métrages primés par les plus prestigieuses académies cinématographiques.

    Vous pouvez retrouver mon avis sur les deux précédentes éditions ici et ici.

    Et tous les renseignements disponibles sur le site des Nuits en Or du Court Métrage.

  • La sicilienne de Marco Amenta **

     Veronica D'Agostino, Marco Amenta dans La Sicilienne (Photo)

    La petite Rita fait le bonheur et la fierté de son papa. Sauf qu’il n’est pas un papa ordinaire puisqu’il s’appelle Don Vito Mancuso et qu’il est le parrain d’une mafia sicilienne. Lorsqu’il se fait assassiner pour avoir refusé d’entrer dans le trafic de drogues, la petite fille est folle de douleur, mais son frère lui demande d’apprendre à patienter. Ils le vengeront plus tard. Le frère se fait également assassiner. Cette fois, Rita décide d’alerter la justice de Palerme et de dénoncer le clan adverse. Elle se présente donc chez un procureur munie des carnets dans lesquels elle a consigné tout ce dont elle a été témoin depuis des années.

    Le plus saisissant est d’apprendre que cette histoire est vraie et que cette jeune fille courageuse qui a fini par comprendre la différence entre vengeance et justice savait qu’elle risquait sa vie en s’attaquant au cœur même de la Mafia. Le Procureur qui l’a aidée était un ami du juge Falcone assassiné par un chef mafieux qui actuellement croupit en prison.

    Ce n’est pas un GRAND film sur la mafia mais le réalisme percutant habilement associé à un style romancé et l’absence de fioritures en font un témoignage honnête sur un fléau qui continue à imposer son pouvoir. Le réalisateur a compris qu’il était inutile d’en faire trop pour qu’on comprenne la fameuse loi du silence qui semble triompher d’elle-même. Le rôle des femmes, réduites au silence et aux larmes, à n’être que des ombres portant les deuils successifs des hommes est terrible. On n’en salue que plus l’audace, la résolution voire l’héroïsme de cette jeune fille de 17 ans qui a tenté de tenir tête à la « pieuvre ».

    Si le choix de Gérard Jugnot dans le rôle du magistrat est surprenant (ils n’ont pas d’acteurs en Sicile ?), il ne s’en sort vraiment pas mal du tout. Mais c’est évidemment la jeune Veronica d’Agostino pratiquement seule contre tous, dont l'enfance et l'adolescence bousillées la rendent encore plus formidable en victime vengeresse, rageuse, traquée et résolue.

  • MILLENIUM, le film de Niels Arden Oplev *

     Noomi Rapace, Niels Arden Oplev dans Millénium, le film (Photo) Michael Nyqvist, Niels Arden Oplev dans Millénium, le film (Photo)

    Mikael Blomkvist est un journaliste star à la revue « Millenium ». Il est condamné à 3 mois de prison pour diffamation. Il doit se mettre à l’ombre pendant 6 mois en attendant de purger sa peine et un riche et vieil industriel lui demande alors d’enquêter sur le meurtre non élucidé de sa nièce chérie quarante ans plus tôt. Il reçoit un mail et découvre que l’expéditeur du message pirate son ordinateur et connaît les moindres détails de son enquête. Il s’agit de Lisbeth Salander, jeune femme étrange, androgyne et surdouée du clavier. Les deux s’associent et plus dès qu’affinités pour démasquer celui qui se révèle être le plus odieux des tueurs en série. Si tant est qu’un serial puisse être sympathique…

    Je n’ai pas lu les best-sellers de Stieg Larsson et après avoir vu ce film, je n’ai pas envie de les lire (oui, j’ai déjà et même souvent lu des livres APRÈS avoir vu leur adaptation cinématographique). J’ai longtemps (oui longtemps, le film dure 2 h 31 mn quand même…) été intéressée, intriguée par l’enquête, et je l’avoue surtout par la personnalité bien barrée et un peu hermétique de Lisbeth. Autant le dire, étant donné ce qu’elle a vécu et la façon dont elle remet à sa place (disons le softement…) son « tuteur » après ce qu’il lui a fait subir, n’importe quel humain constitué « normalement » serait devenu cinglé. Lisbeth résiste, son personnage et l’actrice qui l’endosse, Noomi Rapace (très très vaillante) sont simplement fascinants.

    Je ne peux en dire autant du reste de la distribution. Si Michael Nyqvist s’en prend plein la tronche pour pas un rond avec plus ou moins de stoïcisme, c’est surtout son visage grêlé qui est une énigme, les autres acteurs, tous sosies d’acteurs américains, semblent droit sortis d’un épisode de Derrick (mes excuses à la famille) : mauvais comme des cochons et parlant cette langue étrange qui ressemble toujours à une maladie de gorge.

    Des films sur des tueurs psychopathes, on en a déjà vus et non des moindres ! On ne comprend pas vraiment, c’est-à-dire pas du tout pourquoi il a fallu que celui-ci en plus d’être un sadique bon pour le cabanon soit un nazi antisémite (et réciproquement). Les tenants et aboutissants ne sont jamais développés et les personnalités des personnages, tous plus antipathiques les uns que les autres ne sont que survolées. Toutes les femmes se font violer, surtout les très jeunes voire les petites filles. Des plans sans fin et très insistant sur les victimes mortes, étranglées, charcutées reviennent sans fin sans justification et le film n’en finit plus de finir pendant une interminable demi-heure sans intérêt où les coups de théâtre foireux succèdent aux surprises de dernière minute pour se conclure sur une dernière scène risible à souhait.

    "Ô Lisbeth ????" dit ce pauvre Blomkvist.

    Comme si on ne l'avait pas reconnue.

    N’importe quoi.

  • La vie passera comme un rêve de Gilles Jacob

    Je vous l’ai dit, lors de mon récent voyage dans les îles, je me suis embarquée avec ce livre :

     

    Je l’ai donc lu, que dis-je, dévoré !

    Pas en un seul plan séquence mais rapidement en tout cas.

    Ce livre, je l’ai littéralement englouti sans en gaspiller une seule miette.

    Les petites déceptions viennent du fait que j’ai parfois eu l’impression, fondée ou pas, seul Gilles Jacob pourrait répondre, qu’il réglait quelques comptes avec des artistes « difficiles », acteurs ou réalisateurs. Mais ce qui m’a le plus manqué, (choquée ?) c’est l’absence totale (son nom n’est pas même cité une fois) du merveilleux Thierry Frémeaux, le délégué général et l’un des piliers actuels du Festival de Cannes. Un mystère !

    Les anecdotes de l’enfance et le parcours personnel de Gilles Jacob viennent ponctuer l’histoire du cinéma qui l'accompagne et le nourrit depuis 50 ans et celle du Festival de Cannes dont il est le Président depuis 30 ans.

    Et c’est là que le livre prend toute sa saveur car avec une écriture simple mais efficace, il parvient à réanimer les images qui m’accompagnent aussi depuis de longues années déjà : celles de la mythique et célèbre montée des marches, des cérémonies d’ouverture et de clôture qui évoquent la magie d’un monde fictif, rêvé, sublimé… Mais surtout l’avant et l’après festival dont le public est absent, et puis tous les films, les grands et les moins bons qui ont défilé sur l’écran des fascinations, ont été récompensés du prix suprême, la Palme tant convoitée, ou pas, et tous les autres qu’on a découverts grâce à ce « passeport » cannois qui ouvre les portes d’un monde, d’un « paradis pas fait pour les âmes sensibles ».

    Mais ce qui ravit, surprend et séduit en premier lieu et en particulier malgré les aléas de la vie, les évènements imprévus, les stars plus ou moins « gérables », c’est l’amour démesuré pour (certaines) actrices, la curiosité insatiable pour la nouveauté, la recherche exigeante de talents originaux, l’enthousiasme sans tache, en un mot la passion dévorante et toujours intacte pour le cinéma.

    Et comme Gilles Jacob n’a pas son pareil pour détailler, décortiquer quelques instants d’un film qui font parfois qu’il reste gravé en vous pour toujours, voici quelques lignes ce cette biographie :

    « 31

    Viennoiserie

    C’est un plan fixe de 1 minute 38 secondes et 41 centièmes. Dans un cimetière de Vienne, une allée bordée d’arbres, vers la fin de l’automne. Le ciel est bas, les ombres sont longues. Des feuilles mortes tournoient vers le sol. Pendant toute la scène, on entend une ritournelle aigrelette qui fera le tour du monde. A gauche de l’écran, un homme avec un sac de voyage s’est posté, appuyé sur une petite carriole qui traîne là. Le suspense est total. Que veut-il donc ? Il attend qu’arrive à lui une silhouette qui vient de l’horizon et qui, peu à peu, grandit. C’est celle d’une femme – la femme qu’il aime secrètement. Elle approche, elle a une classe folle, un sac en bandoulière, un chapeau clair à large bord orné d’un ruban sombre, des boucles brunes dans le cou, un manteau trop long comme en portaient les réfugiées à la fin des années 40, et elle avance. Minute d’éternité pour le personnage masculin. Va-t-elle lui adresser la parole, lui pardonner d’avoir laissé tuer son amant ? Non, elle presse le pas, passe devant sans lui jeter un regard, puis disparaît à jamais par la droite de l’écran. L’homme a reçu ce mépris en pleine figure. Il n’a pas bougé, pas soufflé mot. Il sort un paquet de sa poche et allume lentement la cigarette de la solitude.

    C’est le dernier plan du Troisième Homme de Carol Reed (grand prix du Festival de Cannes en 1949) : il est beau, il est fatal, il ne finira jamais. Lui, c’est Joseph Cotten, elle, Alida Valli, et c’est sublime. ».

    Et voici cette minute 38… Un final comme on n'en ose plus !

  • Terminator Renaissance de McG °°

     Christian Bale, McG dans Terminator Renaissance (Photo)

    En 2003, Marcus Wright est condamné à mort et exécuté par injections létales parce qu’il est coupable.

    Coupable de quoi ???

    Oula, doucement, on se calme et on boit frais à St Tropez ! Merci.

    Avant de clamser il embrasse sur la bouche le Docteur Serena Koogan en lui disant : « alors, ça a ce goût là la mort ? », ce qui n’est pas très civil vu que la Serena est en phase terminale de cancer.

    En 2018, John Connor n’est plus un petit garçon qui veut sauver sa maman, mais un grand gaillard « résistant » de 34 ans en costume de militaire plein de poussière qui fait une guerre post-apocalyptique aux robots de Skynet dans le désert irakien ou approchant. Il est chargé de savoir si Marcus (oui, oui celui qui est mort au début) qui réapparaît avec un manteau de nazi est là pour tuer son père Kyle Reese qui, en 2018 n’est encore qu’un ado… normal vu qu’il ne va rencontrer sa mère qu’en 1984 !

    Si vous ne suivez pas c’est pas faute d’avoir essayé d’expliquer. John Connor ne s’appelle pas John Resse parce qu’il va prendre le nom de sa maman, pour embrouiller les pistes des cyborgs.

    Bon, je reessaye.

    Alors que vous étiez à peine nés, en 1984, Shwarzinator déboulait sur terre et sur grand écran nu comme un ver et c’était bien beau. Arnold n’avait encore été « que » Mister Univers, starlette sur la plage de Cannes, (dé)Conan le Barbare et ne se prenait pas encore pour Ronald Reagan. Le film était vraiment beau et surprenant avec de grands sentiments et de beaux dialogues dedans. Exemple :

    - « Sarah Connor ?

    - oui !

    - pan ! ».

    ça le fait non ?

    ou encore :

    - « I’ll be back ».

    Aaaaaaaaah ! on savait faire des films en ce temps là !

    John Connor n’était donc pas né. Puis dans le II, il était tout minot sous les traits du croquignolet Edward Furlong et aujourd’hui c’est donc (bonne idée !!!) Christian Bale (caractériel à la ville, sex bomb, chauve-souris, super héros, sauveur du monde à l’écran) qui s’y colle.

    Le pauvre !

    Cet épisode se réduit en une assourdissante, assommante et tapageuse suite de combats entre l’homme et des machins en ferraille qui, suivant les besoins du (heum heum !) scénario sont invincibles comme un T 800 ou plus fragiles qu’un fétu comme un T 600. Ça pète, ça gronde, ça tonitrue et Christian/John, increvable, qui s’emmerde en direct live sous nos yeux ébahis se prend plus au sérieux que s’il jouait Hamlet. Tout le film qui manque de fond, de forme, d’humour… qui manque de tout mais jamais du fracas des armes, bombes atomiques ou pas et autre déboulonnages de robots sera sans aucun doute le plus patapouf de l’année. Il nous laisse épuisés et atterrés en présence de John Connor adulte et de son père Kyle Reese ado, sans aucune explication ni cohérence sur cette aberration spatio temporelle.

    Mais que fait Sarah Connor ???

  • Ne te retourne pas de Marina de Van *

     Sophie Marceau, Marina De Van dans Ne te retourne pas (Photo) Monica Bellucci, Marina De Van dans Ne te retourne pas (Photo) Monica Bellucci, Sophie Marceau, Marina De Van dans Ne te retourne pas (Photo) 

     

    Tout fout le camp le jour où Jeanne, écri-vaine, se fait rembarrer par son éditeur qui lui affirme que son roman est mauvais. A partir de ce jour cruel, Jeanne constate que son appartement se transforme. Les meubles changent de place, les pièces se modifient, son mari et ses enfants changent d’apparence et Jeanne elle-même commence à se transformer physiquement. Personne ne semble s’apercevoir de rien et Jeanne a l’impression de devenir folle.

    Ce film a frolé la bulle et puis finalement l’indulgence a le dessus car même s’il compte une interminable demi-heure de trop (ce que ça peut être long une demi-heure), l’idée est tellement géniale, les effets spéciaux tellement incroyables et Sophie Marceau tellement merveilleuse (pourtant toujours affublée de son horrible "balayage piano" de LOL !) que je ne peux décidément pas tout jeter à la poubelle… Cela dit, si la première partie démontre (enfin !) ou plutôt nous rappelle quelle bonne actrice est notre Sophie, tout se barre en sucette dans une deuxième partie (la faute à Monica ???) qui hésite entre drame familial et épouvante pour finir dans une résolution un peu/beaucoup pathogène… mais bon, il fallait bien conclure. La réalisatrice semble nous dire (si j’ai bien compris) que ce n’est qu’en comprenant et en se libérant de son enfance (et du traumas qui va forcément avec) que l’on peut avancer. Pour y arriver, elle cherche à nous faire sursauter, sans y parvenir (ce qui est un exploit me concernant J ) en multipliant les grincements de violon, comme si les images et la bonne interprétation de Sophie ne suffisaient pas. Avant qu’elle ne soit complètement Monica, Sophie reste elle aux trois quart (la voix, le bas du visage)… ce qui est ni plus ni moins que monstrueux mais fascinant à regarder. On cherche réellement ce qui appartient à l’une ou à l’autre et comme Marina de Van aime rien tant que torturer les corps, elle les couvre toutes les deux de plaies, de bosses, de cicatrices et présente même pendant un temps une Jeanne/Monica plus repoussante que Quasimodo.

    Film étrange, oui, mais sans grand intérêt, sauf celui de se demander, en qui préférerais-je me transformer ?

    En Sophie, sans hésitation.

  • Ils mourront tous sauf moi de Valeria Gaia Germanika ***

     Agnia Kuznetsova, Olga Shuvalova, Polina Philonenko, Valéria Gaï Guermanika dans Ils mourront tous sauf moi ! (Photo)

    Katia, Vika et Janna sont en seconde dans un lycée de la banlieue morose et pas rose de Moscou. On semble loin de la sublime, lumineuse, brillante et toute dorée Place Rouge. Y’a rien qui ressemble plus à une HLM de banlieue qu’une autre HLM de banlieue quel que soit l’endroit de la terre où l’on se trouve apparemment. Les trois jeunes filles sont amies à la vie à la mort, d’ailleurs un jour où elles sont encore plus complices que jamais, elles font le pacte de s’aimer toujours, au moins jusqu’à ce qu’elles soient adultes.

    Ah si seulement tous les adultes pouvaient crever !

    Il faut dire que question géniteurs elles sont servies… Entre celle qui se fait battre par ses parents sans raison, une autre dont les parents se foutent complètement et une troisième qui les mène par le bout du nez, elles n’ont pas vraiment de modèle qui leur donnerait envie de grandir.

    Mais à quoi peuvent bien rêver les jeunes filles russes du troisième millénaire ? d’amour et d’ivresse ! Une petite semaine les sépare de la grande soirée du lycée et c’est cette nuit là que tout va changer, basculer. L’une va faire l’amour pour la première fois (expérience effroyable et catastrophique), une autre va connaître sa première cuite et s’approcher du coma, la troisième va fumer son premier pétard ! Leur amitié ne va pas beaucoup résister.

    Sauvage et cinglant, parfois cruel voire cru, on a du mal à croire que quoi que ce soit dans ce film est feint ou « joué ». Les trois jeunes filles, superbes et d’une spontanéité rare sont suivies de très très près par leur très jeune réalisatrice (23 ans, elle sait encore de quoi elle parle). On est loin des ados ronchons insupportables, agaçantes et soupirantes des teen-age movies français ou américains auxquelles les « vieilles » de mon âge n’arrivent jamais à s’identifier, dans lesquelles les mêmes vieilles ne parviennent jamais à se reconnaître, comme si elles avaient oublié qu’elles avaient été jeunes un jour... Et pourtant celles-ci sont bel et bien des petites jeunes filles d’aujourd’hui qui vont devenir adultes dans ce monde de brutes ! Et pour une fois, on comprend, on compatit, on leur souhaite tous les bonheurs du monde. C’est pas gagné…